top of page

Le Monthly Post – Octobre 2020



J’ai écouté hier en direct depuis le Mexique l’allocution d’Emmanuel Macron et l’annonce d’un nouveau confinement en France. La première chose que j’ai vu ce matin en me réveillant ? L’attaque terroriste qui a eu lieu face à Notre Dame de Nice. Il y a eu le professeur Samuel Paty avant puis un garde de l’ambassade de France en Arabie Saoudite blessé. Et puis il y a les élections biélorusses truquées, la fin au droit à l’avortement en Pologne, la montée des groupuscules d’extrême droite partout dans le monde, le fiasco des élections américaines, oh et j’oubliais, le papa d’un ami a été intubé à 3h du matin, il est entre la vie et la mort. Mais la liste entière serait trop longue à dresser, c’est le chaos. Et pourtant, nous essayons tous, tant bien que mal, de poursuivre notre existence, de mener à bien nos projets, de continuer à vivre tout simplement. Retour donc sur ce mois d’octobre qui s’achève.


Côté blog


Comme je le soulignais dans la chronique du mois de septembre, le design du blog a changé suite à une mise à jour imposée par Wix. N’étant pas satisfaite, je compte passer sur WordPress mais il n’est pas simple de transférer un site web complet, en particulier avec autant d’articles (plus de 170) et autant d’images. En outre, je n’ai pas le budget pour me faire aider d’un développeur, je vais donc devoir procéder seule, en autodidacte et j’ai l’impression d’avoir une montagne face à moi. Je me donne les six prochains mois pour opérer cette transition et malgré la charge de travail qui m’attend j’y vois deux opportunités : d’une part, moderniser le design du site, et d’autre part apprendre à coder et me perfectionner en informatique. Il va me falloir trouver un nouvel hébergeur tout en conservant mon nom de domaine, mettre des flux RSS, copier chaque page, etc, etc, etc…


Côté expat


Annuler mes trois semaines de road-trip prévues en Nouvelle-Angleterre m’a laissé un goût amer. Ce n’est certes pas la fin du monde et je suis bien consciente qu’il y a beaucoup plus grave mais c’est un voyage auquel je tenais, en particulier en cette période d’ « Indian Summer ». Andy et moi nous serons malgré tout échappé, le temps d’une journée, en allant visiter les Bodegas del Viento, un vignoble situé dans l’état voisin de Coahuila.



Nous avons également passé un week-end avec quatre amis dans une cabane louée à Arteaga, à moins de deux heures de Monterrey. Nous avons longuement réfléchi sur la « raisonnabilité » d’une telle réunion avec le risque de contagion que cela impliquait si l’un d’entre nous était porteur du virus. Nous sommes parvenus à la conclusion que le risque était « raisonnable » dans la mesure où l’une d’entre nous l’avait eu il y a peu et ou les autres respectent les gestes barrière au quotidien et travaillent essentiellement de la maison.

Il est évident que le risque zéro n’existe jamais mais en pesant les choses, la balance nous a semblé équilibrée. En définitive ça nous a fait un bien fou de nous évader de Monterrey et de nous retrouver. Au programme : du grand air, de la lecture, des barbecues, deux soirées sous les étoiles autour du feu de bois, du bon vin, la vie quoi.


Côté running

Octobre s’est révélé plus positif que septembre à ce niveau. J’ai ressenti moins de douleurs et je suis parvenue à maintenir un bon rythme avec trois sorties hebdomadaires, celle du dimanche étant la plus longue. Vous me demandez parfois combien de kilomètres je cours par semaine. Dans la mesure où je ne suis pas de plan spécifique à l’heure actuelle n’ayant pas de course majeure prévue (telle qu’un semi-marathon par exemple) je cours en moyenne 25 km par semaine mais c’est assez variable. Chacune de mes sorties varient entre 5 et 15 km et je complète avec du yoga et du fitness à la maison.


Mon endroit favori pour courir à Monterrey demeure La Huasteca mais une amie m’a fait découvrir le Camino a la leona du côté de Santiago et malgré la difficulté du dénivelé, le paysage en vaut définitivement la peine.




Quotidien


C’est professionnellement très difficile. Mon showroom de robes de mariée lancé à l’aube de la pandémie ne décolle pas : beaucoup de rendez-vous annulés, ventes au niveau zéro, manque de fonds pour réinvestir…C’est douloureux mais je tente de maintenir le cap.


Disposant de temps libre, j’ai aidé mon beau-père, écrivain, à organiser l’ensemble de ses textes par date d’écriture, par ordre alphabétique mais aussi par genre. C’est peut-être ça qui m’a résolu à reprendre le livre que j’ai écrit il y a deux ans et qui fut rejeté par toutes les maisons d’édition auxquelles je l’avais soumis en France. Je me suis attelée à un travail de réécriture suite aux conseils des éditions Héloïse d’Ormesson – les seuls à m’avoir donné un feedback constructif – et les recommandations d’une lectrice chère à mon cœur. Je projette à terme de le publier via la plateforme Kindle Publishing même si je sais qu’elle est décriée.


Lu

J’ai enfin achevé l’essai Bullshit Jobs de David Graeber, décédé le mois dernier (voir cet article du 4 septembre David Graeber, figure intellectuelle de la gauche radicale, est mort). Lorsque j’ai débuté ma lecture il y a plusieurs mois je savais juste que l’auteur était anthropologue et économiste. Ce n’est qu’en avançant dans le livre que j’ai fini par me dire qu’il était anarchiste, ce que m’ont confirmé mes recherches ensuite. J’avoue avoir été déçue par cet essai, j’en attendais plus, l’auteur s’y répète beaucoup. Je rejoins l’opinion d’Eliane Glaser dans cet article du Courrier International :


“Le gros défaut de Bullshit jobs c’est que les deux tiers de l’ouvrage sont surtout un délayage de sa géniale intervention de départ. Graeber utilise comme matériel de référence les centaines de messages qu’il a reçus après la publication de son article, et il en cite de larges extraits. Ce qui pour moi est un peu léger d’un point de vue méthodologique et aussi un peu ennuyeux. J’aurais aimé qu’il remonte à la source du phénomène.”


Je le recommande néanmoins car le phénomène des « jobs à la con » dont il parle – même si je suis loin d’être d’accord avec lui sur de nombreux aspects – est bien réel et mérite qu’on s’y attarde.


Vu


La série Le Bureau des légendes diffusée en France sur Canal+. On suit durant cinq saisons le personnage de Guillaume Debailly, agent des services de renseignement français connu sous le nom d’emprunt de Paul Lefèvre et interprété par l’acteur Mathieu Kassovitz.



J’ai été impressionnée par le maniement de cette série multidimensionnelle : la mise en scène du travail des renseignements français, le suspense, la psychologie des personnages, le jeu des acteurs, le scénario, la réalisation, la façon d’aborder les enjeux géopolitiques…C’est évidemment romancé mais c’est selon moi une œuvre extrêmement bien documentée. Si vous souhaitez en savoir plus, je vous invite à lire cet article du Monde diplomatique La gloire de l'espionnage français ainsi que cette brève synthèse sur France Culture.


J’ai par ailleurs regardé sur Netflix Emily in Paris. Je ne m’étendrais pas dessus : c’est mal joué, on tourne en rond sur des clichés tous plus bêtes les uns que les autres, bref c’est un navet.


Enfin, dans un autre registre, je partage cette courte vidéo satirique où divers talk-shows moquent l’attitude de Trump à l’égard du COVID-19 : tristement drôle…


Entendu


L’épisode 6 du podcast Les Ambitieuses animé par Laura Lesueur où elle interviewe Pauline Laigneau, cofondatrice de Gemmyo et auteur du podcast Le Gratin dont j’ai déjà parlé de (nombreuses) fois sur le blog. Si vous vous intéressez à l’entreprenariat et surtout aux femmes qui entreprennent je vous invite à découvrir la trajectoire de Pauline qui malgré ses hautes études (classes préparatoires, ENS, HEC) dit :


« Ce n’est pas en étant une bonne élève qu’un, j’allais être heureuse et que deux, j’allais faire de grandes choses. Ce n’est pas en étant bonne élève qu’on a de l’ambition : c’est au contraire au moment où on devient pirate, au moment où on sort de sa zone de confort, au moment où on prend un risque. »


Fait


Avec deux ans et demi de retard, le film de mon week-end en Baja California Sur avec Andy où nous avons eu l’opportunité d’observer des baleines (voire La Baja California Sur: mon petit coin de paradis au Mexique.). Mieux vaut tard que jamais (je ne le partage pas car il n’est pas très pro et surtout j’ai utilisé des musiques qui ne sont pas toutes libres de droit).


J’aime



Avoir pu m’échapper de Monterrey le temps d’un week-end. Je n'étais pas partie depuis un an et demi.

You Might Also Like:
bottom of page