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Pourquoi je retourne toujours à la Mesa del Oso...


Si vous avez un peu parcouru le blog et que vous vous êtes aventurés à sa lecture en anglais, vous avez pu voir que j’ai déjà écrit un article sur la Mesa del Oso car j’y ai séjourné une fois en couple et une fois entre amis. J’ai également rédigé un court article en espagnol pour le site Walking Mexico qui promeut un tourisme hors des sentiers battus à travers le Mexique. Y étant retournée pour la troisième fois en décembre dernier avec un autre groupe d’amis (cela est en train de devenir une tradition annuelle), j’ai décidé d’y consacrer un nouvel article mais cette fois en français !

 

Localisation et accès

La Mesa del Oso (qui signifie « La Table de l’Ours ») est un lieu situé à 2 200 mètres d’altitude, perdu dans la montagne, où il est possible de louer une cabane pour le week-end voire plus. Le site se trouve à environ 2h30 de route de Monterrey et à 1h de Laguna de Sánchez, village situé dans la vallée en contrebas.

Le site est uniquement accessible en voiture et il est nécessaire d’avoir un 4*4 de type Jeep ou autre car la dernière partie entre Laguna de Sánchez et la Mesa del Oso est une route de montagne grimpante qui fort heureusement n’a pas été goudronnée. Pas de Jeep à disposition en vue ? Ce n’est pas un problème. Quelqu’un de la Mesa del Oso peut vous récupérer à Laguna de Sánchez où vous laisserez votre véhicule.

Il vaut mieux penser à faire vérifier votre voiture avant le départ car vous trouverez difficilement un garage en cas de pépin. Il vous faudra attendre le passage d’un local pour recevoir de l’aide or ça peut prendre du temps.

Enfin, afin de profiter pleinement du week-end, mieux vaut partir au petit matin et surtout ne pas rouler de nuit, en particulier sur la dernière partie en montagne. C’est isolé, il n’y a aucun éclairage et aucune rambarde de sécurité pour éviter de tomber dans le ravin. Attention, le soleil se couche tôt en hiver.

 

Pourquoi y aller ?

La Mesa del Oso s’adresse aux amoureux de nature et de grands espaces. Parvenus au sommet, on a le sentiment d’être seul au monde et on apprécie le grand air.

Le panorama et les paysage y sont incroyablement majestueux et l’air pur. Le silence du site est uniquement perturbé par les bruits de la nature : pépiement des oiseux, cocorico des poules, brise du vent, feuilles qui frémissent dans les arbres.

Ainsi, la Mesa del Oso est le lieu idéal pour déconnecter du quotidien, de la ville et de son agitation, de la pollution. L’objectif en y allant est de se ressourcer et de se recentrer sur soi-même.

 

Quoi y emmener ?

Le site étant isolé, il est impératif de soigneusement préparer ce dont vous aurez besoin. Voice ce que personnellement je conseille :

​* Un kit d'urgence

Pour parer en cas de chute, de piqûre de moustique, de coupure…Mieux vaut avoir un minimum à portée de main avec bande, compresses, désinfectant, pansements, paracétamol (c’est l’infirmière en moi qui parle !) Il ne sert à rien de constituer une trousse de secours de la taille d’une valise comme je l’ai parfois vu en voyage mais seulement d’avoir l’essentiel à disposition.

* Les médicaments en cas de traitement

Si vous avez un traitement particulier, quel qu’il soit, veillez à ne pas l’oublier.

* Des vêtements chauds (même en été!)

La Mesa del Oso est en altitude. Ne serait-ce qu’entre Monterrey et Laguna de Sánchez, on peut compter une différence de température de 10 degrés en moyenne. Sachant que la Mesa del Oso est encore plus haute que Laguna de Sánchez, il est réellement nécessaire de prévoir de quoi se couvrir : sweater, polaire et en hiver, manteau, gants, écharpes et bonnets. A l’heure où j’écris cet article, il fait 30°C à Monterrey mais 20°C à Laguna de Sánchez.

On imagine toujours le Mexique sous le soleil mais il n’est en réalité pas rare qu’il neige à la Mesa del Oso en hiver. Les cabanes, bien qu’elles ne soient pas franchement isolées, bénéficient d’une cheminée ainsi que d’un poêle à gaz. Elles sont en outre pourvues en couvertures.

* Des provisions

Il est nécessaire de prévoir nourriture et boissons car vous ne trouverez rien aux alentours et pour cause, vous êtes au cœur de la nature. L’homme en charge de la maintenance du lieu pourra toujours vous vendre quelques bricoles (les tortillas de farine préparées par son épouse son succulentes) mais c’est tout. Pensez-donc à préparer la liste de tout ce dont vous avez besoin et de passer au supermarché la veille de votre départ. Je ne rate jamais de prévoir de quoi cuisiner de bons burgers maison au barbecue (chaque cabane en est équipée) et d’œufs pour le petit déjeuner.

De plus, si l’eau est potable à Monterrey, elle ne l’est pas ailleurs. Prévoir donc plusieurs litres d’eau ainsi que d’autres boissons de votre choix : jus, bières…

* Une à deux lampe-torche

Chaque cabane est fournie en énergie grâces à des batteries rechargées via des panneaux solaires. A votre arrivée, les batteries sont à plein mais attention, il est impossible de connecter autre chose qu’un téléphone portable ou une petite radio. Les batteries sont vraiment destinées à l’éclairage et ne peuvent supporter de gros appareils.

Lors d’un de mes séjours, un ami n’a pas voulu écouter les recommandations données et s’est obstiné à brancher un radiateur électrique, du reste totalement inutile puisque nous avions le feu de cheminée et le poêle. Ça n’a pas raté : le radiateur a consommé toute l’énergie des batteries et nous nous sommes retrouvés dans le noir pour le dîner. Pour l’anecdote, je ne revoyagerai pas avec lui.

* De quoi se divertir

Tout dépend de vos goûts et de ce que vous aimez faire et partager. Pour ma part, j’aime bien emmener quelques jeux de société (Monopoly, Trivial Pursuit, Dixit, Les Aventuriers du Rail), un jeu de cartes, un bon bouquin, un carnet pour écrire, de la musique (playlists chargées sur Spotify à l’avance) avec une enceinte bluetooth et pourquoi pas une guitare ? Andy joue un peu et ma sœur qui va venir me rendre visite en septembre aussi. Je nous imagine déjà réunis autour du feu (la fameuse fogata), sous les étoiles accompagnés d’un peu de guitare in vivo.

* L'appareil photo

Si vous êtes un amateur de photographie, n’oubliez pas votre appareil ! Bon, Andy a oublié le mien (enfin il a oublié un sac à dos complet) dans un train en Autriche (récit ici) et je crois que je ne m’en suis toujours pas remise…mais le téléphone est très bien aussi ! A titre d’exemple, le photographe américain Kevin Russ s’est fait connaître avec ses photos de paysages américains capturées uniquement avec son Iphone. J’adore son travail dont vous pouvez avoir un aperçu grâce aux deux articles suivants: Kevin Russ sublime l'Ouest américain avec son smartphone et Have Iphone, Will travel.


 

Qu’y faire ?

La Mesa del Oso est un endroit isolé, rural, où l’on se rend pour se reposer et/ou partager un moment entre amis. J’y apprécie particulièrement le fait qu’il n’y pas de réseau et que tout le monde soit donc obligé de mettre son téléphone de côté et d’échanger « pour de vrai » avec les personnes bien présentes. La dernière fois que j’y suis allée, je crois bien qu’on n’avait jamais autant partagé avec nos amis.

Il est évidemment possible de faire de la randonnée (je remercie Decathlon d’avoir ouvert à Monterrey) mais attention, loin de vous l’idée de marcher de nuit. Nous sommes en montagne, donc dans l’habitat naturel d’un bon nombre d’animaux sauvages. Si vous ne voulez pas vous transformer en « mesa del oso » au sens littéral, mieux vaut rester dans sa cabane la nuit.

Enfin, ne manquez pas de faire un barbecue à la belle étoile : c’est ce que je préfère.

 

J’aime la Mesa del Oso car comme vous l’avez sûrement compris en parcourant le blog, je ne suis pas très en harmonie avec Monterrey, ma ville d’expatriation. J’apprécie donc de pouvoir m’échapper de la ville sans avoir à faire trop de route. L’Etat de Nuevo León n’est pas un Etat du Mexique touristique et ce pour des raisons de sécurité, pourtant il recèle quelques trésors et c’est un paradis pour les amateurs d’escalade, de canyoning, de parapente, de nature et de grands espaces. Il démontre une autre facette du Mexique, loin des plages paradisiaques de la Riviera Maya, quoiqu’elles aient été sérieusement altérées par le tourisme de masse ces dernières années.

Je dois admettre que je suis plutôt attirée par la mer que la montagne en général (ce sont sûrement mes origines espagnoles qui parlent) mais on ne peut qu’être charmé par la beauté d’un tel lieu et je compte bien me mettre sérieusement à la randonnée.

Au fait, un dernier conseil : si vous partez avec des amis, n’oubliez pas d’emporter vos « good vibes » !


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